Par Elsa Joly, ing. jr., M. Sc., GHG-IQ
Conseillère technique
Dans les dernières années, le gouvernement du Québec et les municipalités québécoises ont fait et continuent de faire de grands efforts en vue de réduire leurs émissions de gaz à effet serre (GES) pour endiguer les changements climatiques. Cela a notamment été fait dans le cadre du programme Climat municipalités du Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) qui offrait une aide financière aux municipalités souhaitant réaliser leur inventaire GES et se doter d’un plan d’action de réduction. Cependant, la réduction de nos émissions de GES n’arrêtera pas à elle seule les changements climatiques, mais permettra du moins d’en limiter les effets. Les conséquences de l’évolution du climat se font déjà ressentir aujourd’hui et c’est pourquoi il est crucial que les municipalités entament, en parallèle de leurs efforts d’atténuation, une démarche d’adaptation aux changements climatiques.
Les effets des changements climatiques sont observés sur la planète entière, avec le recul des glaciers, l’augmentation du niveau de la mer, le nombre d’inondations et d’épisodes de sécheresse en hausse. Au Québec, on remarque une augmentation de la fréquence des vagues de chaleur, du nombre de cycles gel-dégel, des précipitations plus intenses ou encore, bien que ce ne soit pas le cas cette année, une réduction du nombre de jours de gel ou de la couverture neigeuse.
Ces changements climatiques peuvent avoir des impacts majeurs sur le territoire et les opérations municipales. Par exemple, la fréquence accrue des pluies intenses peut entraîner non seulement des glissements de terrain, des refoulements d’égouts, la contamination des eaux de surface, mais également la perte de valeur des terrains en zone inondable. L’augmentation d’épisodes de sécheresse et de canicule pose un risque pour la santé des personnes fragiles, tandis que les tempêtes de neige ou de verglas plus fréquentes peuvent entraver le bon fonctionnement des services municipaux (véhicules d’urgence bloqués par la neige, collecte des matières résiduelles interrompue, pannes électriques, etc.).
Toutes ces répercussions se traduisent en coûts supplémentaires pour une collectivité, dont l’ampleur ne cessera d’augmenter[1]. Il est donc essentiel que les municipalités et les MRC entreprennent une réflexion sur les impacts auxquels elles font face ou pourraient faire face à l’avenir et sur la façon dont elles pourraient s’y préparer. Cette démarche repose généralement sur la préparation d’un Plan d’adaptation aux changements climatiques, qui comprend les étapes suivantes :
Au Québec, deux villes déjà ont rendu public leur plan d’adaptation, soit Sherbrooke (réalisé avec Enviro-accès) et Trois-Rivières. Par ailleurs, Montréal, Québec et Laval ont également entamé le processus. De nombreux autres exemples à l’extérieur du Québec confirment l’importance d’une telle démarche, citons entre autres les villes de Toronto, Calgary, New York et Boston.
Si vous souhaitez vous engager dans ce processus, le programme « Partenaires dans la protection du climat » de la Fédération Canadienne des Municipalités (FCM) offre un soutien et un panel de ressources. Forte de son expérience de travail avec les municipalités du Québec, Enviro-accès vous propose un accompagnement personnalisé pour l’élaboration de votre plan d’adaptation aux changements climatiques.
[1] http://collectionscanada.gc.ca/webarchives2/20130322140957/http://nrtee-trnee.ca/climat/properite-climatique/le-cout-national-net-du-changement-climatique/prix-a-payer?lang=fr